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Dernière mise à jour le 10 décembre 2024
Situation au 06.09.2024 Tous les liens et éléments pour lutter efficacement contre la FCO (Fièvre Catarrhale Ovine).
La Fièvre catarrhale ovine (FCO) est une maladie virale « non contagieuse » (contamination possible par les aiguilles et par voie transplacentaire pour les sérotypes 3 et 8) affectant les ruminants domestiques (bovins, ovins voire dans certains cas les caprins). Elle est transmise par des moucherons piqueurs : les culicoïdes.
La maladie est strictement animale, non transmissible à l’homme et n’affecte pas les denrées alimentaires.
La nouvelle souche de sérotype 8 est apparue en août 2023 et a repris sa circulation. Actuellement, dans le département de l’Allier, seule la FCO-8 circule avec 44 suspicions cliniques et 12 cas confirmés.
Un premier foyer de FCO de sérotype 3 a été confirmé en France le 5 août dans le département du Nord. Au 29 août, 342 foyers étaient recensés. Face à la propagation de la maladie, la zone de vaccination volontaire prise en charge par l’État a été élargie, le 30 août (Allier en zone vaccinale).
Signes cliniques
Les symptômes cliniques des différents sérotypes de FCO sont semblables. Ils engendrent des signes cliniques d’intensité variable pouvant aller jusqu’à la mort des animaux, y compris des adultes. Elle impacte fortement les ovins (signe clinique et mortalité). Les bovins sont réceptifs au virus mais présentent moins de signes cliniques.
Les signes cliniques sont :
La mortalité peut survenir dans les 48 heures suivant les premiers signes.
La FCO peut entraîner des conséquences graves (pertes directes et impact économique) :
Chez les béliers : on observe une baisse de qualité de la semence, jusqu’à la stérilité. La libido réapparaît avant la fertilité, celle-ci revenant en général à la normale entre 63 et 138 jours. Dans environ un quart des cas, l’évolution vers l’atrophie testiculaire et la stérilité est irréversible. Dans ce contexte, il est recommandé de vérifier, l’aptitude des mâles à la reproduction, par examen de l’appareil génital externe et vérification de la qualité de la semence.
En cas de suspicion clinique, l’éleveur contacte son vétérinaire sanitaire pour une visite rapide afin de soigner les animaux et faire réaliser les prélèvements pour confirmer la maladie. La visite, le déplacement du vétérinaire, les prélèvements et les analyses FCO (PCR) sont intégralement pris en charge par l’Etat.
La déclaration des cas positifs est obligatoire pour une meilleure gestion collective du virus. Elle est également indispensable pour prétendre à une éventuelle prise en charge si reconnaissance par les autorités. Dans le cadre de la PAC, notamment pour la prime ovine, la déclaration est obligatoire pour la prise en compte des pertes dans l’indicateur de productivité.
Des vaccins contre la FCO existent.
Les vaccins contre le sérotype 3 réduisent les signes cliniques : les animaux sont moins malades et la mortalité plus faible. Cependant, ils ne permettent pas d’empêcher la virémie ce qui ne garantit pas qu’un animal vacciné ne soit pas infecté. L’Allier se situant en zone réglementée FCO-3, les vaccins sont mis gratuitement à disposition des éleveurs (vaccination volontaire).
Pour le sérotype 8, les vaccins limitent considérablement le risque que des moucherons puissent s’infecter en piquant un animal vacciné puis transmettre le virus à un autre animal. Cela permet donc une protection à la fois individuelle et collective pour le troupeau. Pour ce vaccin, il est la charge de l’éleveur.
Les éleveurs peuvent réaliser eux-mêmes la vaccination ou la faire réaliser par leur vétérinaire s’ils le souhaitent.
La vaccination reste le moyen principal de protection afin de limiter l’impact clinique et la mortalité, sa mise en œuvre doit être envisagée le plus tôt possible pour se protéger efficacement du sérotype 8 présent dans notre département. Pour le sérotype 3, la vaccination pourra être mise en place dans un deuxième temps afin de protéger le cheptel avant l’arrivée de celui-ci sur le département
Les mouvements depuis la Zone Régulée (ZR) vers la Zone Indemne (ZI) sont réglementés : les animaux doivent avoir fait l’objet d’un traitement de désinsectisation (le vecteur de la maladie est un insecte) deux semaines avant leur départ et avoir obtenu un test PCR négatif.
Concernant, les mouvements de la ZI vers la ZR et les mouvements à l’intérieur des zones, il y a aucune condition particulière.
Des dérogations sont mises en place pour sortir de la ZR :
Pour les échanges intra-européens, les mouvements depuis la zone régulée se poursuivent vers les États membres acceptant la désinsectisation et le test PCR négatif. Seul changement pour l’Italie, la demande d’un test PCR négatif contre la FCO-3.
Concernant les concours ou rassemblements, il est recommandé une désinsectisation 14 j avant la manifestation et un test PCR négatif à l’entrée.
Rappel : La confirmation d’un foyer n’impacte pas les échanges des animaux de l’élevage concerné.
La Chambre d’Agriculture et les représentants de la profession ont sollicité les pouvoirs publics pour envisager les moyens à mobiliser pour atténuer l’impact économique pour les éleveurs (prise en charge de vaccination, des tests et des pertes possibles). Ils ont également alerté sur la nécessité de disposer rapidement de kits de d’analyse PRC FCO-3 et de vaccins pour tous les sérotypes.
Les conseillers du service Élevage-Identification de la Chambre d’agriculture comme ceux du GDS ainsi que vos vétérinaires restent à votre disposition pour toute demande de précision supplémentaire concernant la FCO.
Service Élevage-Identification
Chambre d’agriculture de l’Allier
Téléphone : 04 70 48 42 42
La surveillance est importante pour détecter rapidement les cas suspects, les déclarer à son vétérinaire sanitaire et prendre les bonnes mesures pour soigner les symptômes le plus rapidement possible (anti-inflammatoire, paracétamol, huiles essentielles, …).
La préparation à la lutte en ovin sera d’autant plus déterminante cette année qu’elle va intervenir dans un contexte de risque sanitaire lié à la FCO. Quelles sont les principales préconisations pour réussir cette phase importante en élevage ovin.
Il faut viser une NEC (Note d’Etat Corporel) de 3 à la mise en lutte, et être en phase de reprise de poids 3 à 4 semaines après la mise en lutte (flushing). Prévoir également une cure de vitamine (A, D3, E) et oligo-éléments. Les agnelles doivent avoir atteint un poids suffisant : 45 kg (2/3 du poids adultes). Les interventions préventives doivent être effectuées avant la mise à la reproduction : vaccinations, parage, déparasitage...
La fabrication des spermatozoïdes dans les testicules du bélier dure deux mois. Les béliers doivent donc être particulièrement soignés pendant cette période : flushing, parage, déparasitage si nécessaire. Tout bélier malade et/ou qui aura eu de la fièvre pendant cette période sera à marquer et à doubler d’au moins un autre bélier lors de la mise en lutte. Si des vaccinations sont à faire, essayer de les faire également en dehors de cette période de deux mois avant la mise en lutte.
Site internet du GDS 03
Gestion de la fièvre catarrhale ovine dans l’Allier - Communiqués de presse 2024 - Les services de l'État dans l'Allier
Fièvre Catarrhale Ovine (FCO) sérotype 8 - Les services de l'État dans l'Allier